Sur le dernier mois, on est passés par beaucoup d’États et d’états :


Pour les Etats, on a fini le Queensland, d’abord, avant de traverser le New South Wales, l’ACT (Australian Capital Territory) et de finir dans le Victoria.


Pour les états, c’est un peu plus long et compliqué.


On a d’abord retrouvé avec plaisir l’ambiance d’une grande ville, à Brisbane. La vie de van est peu compatible avec la vie citadine. On n’aime pas trop se retrouver dans les bouchons, dans la circulation, devoir trouver un emplacement de parking qui ne coûte pas la moitié du budget de la journée,… Mais quand on a dépassé ce stade, ça fait vraiment du bien de s’immerger dans l’animation, de découvrir les parcs, l’architecture, les magasins, les lumières, etc.


On a donc passé deux jours et une nuit à Brisbane, qui nous a assez bien plu. Entre contrastes architecturaux, musées intéressants, parc futuriste sur la berge sud, marché asiatique, et bonnes adresses, on a trouvé notre compte.


On a ensuite repris le chemin de la nature, pour deux jours au Lamigton National Park. Sentiment mitigé, car si la montée vers ce parc nous a offert des vues magnifiques sur les plaines environnantes, les promenades au sein même du parc – des aller-retour malheureusement – se font exclusivement en « rain forest » et n’offrent donc pas beaucoup de variété, si ce n’est d’autres jolies cascades à ajouter à notre liste. Mais c’était malgré tout l’occasion de voir quelques wallabies et un opossum, et de tester à nouveau la solidarité australienne lorsque, pour la seconde fois, notre moteur n’a pas voulu redémarrer au petit matin.


On a donc revu nos plans pour la suite, car plus question pour nous de nous promener dans le froid et la monotonie de ces forêts primaires. On en avait notre compte. Pas facile cependant de déterminer de nouveaux plans, d’autant qu’on a fait l’exercice 15 jours auparavant. Il y a beaucoup moins de campings gratuits dans les environs, et la météo ne prête pas particulièrement à aller faire la carpette sur le sable 10 jours durant. Il fait beau, mais plutôt frais.


On a malgré tout passé les jours suivants à proximité de la mer, avec de très bons moments, et d’autres un peu moins excitants. On retient quand même de cette période :

  • Une séance d’observation des dauphins surfant dans les vagues de Fingal Head.
  • Un magnifique coucher de soleil sur la ville de Surfer Paradise, depuis la station balnéaire de Coolangatta ;
  • Un super déjeuner d’anniversaire sur la plage au nord de Byron Bay ;
  • Une session de bodyboard (pour Ben) à Woolgoolga ;
  • Une promenade au milieu des kangourous à Emerald Beach.


On a aussi dormi entre quatre murs à Byron Bay la nuit du 1er août, ce qu’on n’avait plus fait depuis Adélaïde. L’occasion de reprendre un peu d’énergie et de profiter d’un bon lit, dans une chambre bien chaude avec WiFi. Et puis de mettre son nez dehors pour aller faire une jolie promenade autour du phare. La ville est un peu décevante, malgré qu’elle soit considérée comme un incontournable par le Routard. On s’attendait à une ville bobo alternative, et on est tombé sur une ville pleine de bouchons et de clowns.


Rétrospectivement, on se dit qu’on a bien profité de ce que la région pouvait nous offrir, et que, sous le frais soleil d’août, on a passé un bon moment là-bas. La mémoire est bien faite, ancrant les bons souvenirs et délaissant les autres. Mais il faut bien avouer que sur le moment, on se demandait si on tiendrait ce rythme quelque peu répétitif jusqu’à Sydney. On est passés par une mini phase de démotivation, chacun à notre tour, découlant avant tout de la routine de visite. Difficile de trouver de nouvelles activités amusantes à faire, dans un rayon raisonnable, où Regio sait nous conduire (la montagne n’est pas particulièrement l’endroit où on se sentait le plus à l’aise de conduire, et le froid semblait jouer sur la capacité de notre batterie à allumer notre moteur), et budgétairement abordables.


Finalement, le 4 août, le changement est arrivé de lui-même. On a eu la chance de recevoir une offre d’emploi qui tombait à point nommé, pour une petite mission dans une plantation familiale de macadamiers. Comme dit précédemment, on n’a pas postulé activement pour du boulot, tant ce qu’on trouvait ne paraissait pas correspondre à ce qu’on cherchait. Mais on a laissé des annonces par-ci par-là, ce qui a porté ses fruits.


On s’est donc mis en route, rebroussant chemin vers le nord sur 230 km, après une troisième panne de batterie à nouveau vite résolue (merci les Australiens). Après la seconde panne de batterie, et après discussion avec un spécialiste, on avait pensé que notre batterie complémentaire générait une fuite de courant, et on l’avait alors déconnectée. Cela n’était manifestement pas la solution. Benoit a donc reconnecté les deux batterie ensemble, et depuis cette troisième panne, on n’a plus eu de soucis. On ne dit pas qu’on ne s’en est plus tracassé, mais Regio a redémarré à chaque coup depuis lors.


On a été chaleureusement accueilli par notre famille-employeur pour 6 jours. Ils nous ont offert de nous installer sur leur terrain, nous ont reliés à l’électricité, ce qui nous a permis de constater pour la première fois que notre frigo fonctionnait bien, et de pouvoir brancher notre lampe achetée à Bangkok, afin de rendre l’ambiance cosy le temps qu’on restait là.


Cette semaine est vraiment tombée à pic. Plus besoin de se tracasser où dormir, de réfléchir à quoi faire de constructif la journée, et ça nous a un peu renfloué. Sans compter les douches quotidiennes ! De plus, le courant passait vraiment bien avec Leoni, Adam, et leurs enfants. Ils nous ont invités à souper le dernier soir, et on a passé un vraiment bon moment en leur compagnie (et mangé un vrai « aussie barbies », un barbecue australien quoi !)


Le travail consistait à repiquer des macadamiers dans de plus gros pots. Les macadamiers sont des arbres qui donnent des noix, délicieuses à manger comme ça, ou grillées et salées. On en fait aussi de l’huile. Mais pas de chance pour nous, les feuilles des arbustes ressemblent furieusement à du houx, et nos avant bras l’ont bien senti.


Le cadre était idyllique, perché sur une colline avec vue. Le jardin regorgeait de fruits dont on pouvait se servir, les poules pondaient de délicieux œufs. Bref, cette semaine a été une bonne parenthèse dans notre parcours, et nous a rendu de l’énergie pour repartir en découverte.


L’étape suivante était Sydney, pour deux jours et une nuit à nouveau. Comme pour Brisbane, une fois les étapes pénibles de l’arrivée derrière nous, on a passé deux journées fort sympathiques, bien que différentes. La première dans un parc d’attractions au centre ville, cadeau d’anniversaire de Benoit. Un parc historique, qui fait plus penser à la foire d’octobre, avec un cachet immense, et des décorations d’époque (ou presque). Cette coupure, couplée à la découverte de la baie, de l’opéra, du Harbour Bridge, et à une soirée festive, à rendu la journée mémorable. On a passé la journée du lendemain a se balader dans la ville, et on a poussé jusqu’à Bondi Beach, la célèbre plage de Sydney, pleine de surfeurs. Si on ne s’est pas ennuyés, Sydney ne nous a pas laissé une image incroyable, en dehors de sa baie.


Après ce plongeon dans la ville, on a très vite retrouvé la nature, avec une randonnée dans le Royal National Park, juste au sud de la ville. On a eu un peu de mal à refaire nos sacs, à y fourrer ce qu’il fallait pour vivre deux jours et une nuit en autonomie, mais on avait très envie de le faire, et de tester la tente qu’on avait trouvée dans le van lors de l’achat. Tout s’est super bien enchaîné alors, notre bonne étoile veillant sur nous. On a attrapé un ferry in extremis pour atteindre l’entrée du parc (à une minute près, on se prenait une heure dans le vent, ce qui aurait entraîné une heure de marche dans le noir, le soir, pour atteindre le camping). La balade était magnifique, en bord de mer, avec des paysages vachement variés. On était un peu stressé parce qu’on avait pas su acheter le droit de camper, mais finalement, on n’a pas eu de contrôle du ranger, et on était presque seuls dans ces magnifiques décors.


On a ensuite pris la route des Blue Mountains, pour un long WE dans un gîte avec Pierre Defourny et sa femme Helen, ainsi que deux couples d’amis à eux. Le gîte était en fait une maison de luxe avec vue, et pièce de vie chaleureuse entre baies vitrées et feu. On a vraiment passé un super bon moment là-bas, à jouer, lire, préparer l’annonce pour vendre Regio, regarder les kangourous par la fenêtre, et la neige tomber, ou encore à faire bombance.


Passé ces trois jours de vie de riches, on s’est ensuite rendu à Canberra, pour retrouver Pierre et Helen, qui sont étaient au petit matin pour aller bosser, les pauvres. Après un trajet épique (ne pas suivre son GPS en Australie), on a finalement débarqué à 19h30 chez eux, mettant 5 heures pour un trajet qui en faisait 3.


Canberra ne casse pas vraiment la baraque. C’est très étendu, fait pour la voiture. Architecturalement (de notre point de vue), ça n’est pas très riche. Mais il y avait Pierre et Helen, et ça, ça valait le voyage. On a bien ri avec eux, Ben était content de revoir Pierre, et on a été charmés par Helen et sa gentillesse. Ils nous ont réservé un très bon accueil, et on a passé de chouettes soirées en leur compagnie. On y est restés 3 nuits.


On peut dire que depuis notre semaine de boulot à Alstonville, tout s’est super bien enchaîné pour nous. Les activités ont été variées, et on a vraiment passé de nombreux bons moments, sans rencontrer de difficultés majeures. Mais notre dernière étape, Melbourne, et la vente du van là-bas, nous tracassaient quand même.


Sans raison, au final, puisque là aussi, notre bonne étoile ne nous a pas perdus de vue. D’abord, le frère d’Helen, Patrick, a très gentiment accepté de nous prêter son appartement sur le temps où lui même était à Canberra. Ça nous a fait un point de chute très confortable. En parallèle, on a eu beaucoup de réactions pour le van, avec un paquet de visites programmées. Ainsi, après une escapade de deux jours et une nuit sur la Great Ocean Road, on est revenu à Melbourne pour faire visiter Regio. Après quelques péripéties, la troisième visite sérieuse s’est révélée être la bonne. Si on ajoute à cela que Patrick, partant en vacances, nous a reproposé son appartement pour la fin de notre séjour, on peut dire que notre passage par Melbourne nous aura comblé au-delà de toutes attentes. Nous voilà donc installés dans un quartier bien branchouille de Melbourne, ville assez dynamique, et pour laquelle on a un bon coup de cœur.


Prochaine étape : Auckland, Nouvelle-Zélande. On y loue un van, et on repart pour 18 jours de route, à la découverte de l’île du nord, en compagnie de Laurane, une amie de Fanny, et de son pote Mathieu.