Voilà, c'est la nouvelle année khmère. Bonne année.


Nous sommes à Phnom Penh, dans l'appartement d'Aude, une amie de Fanny, et sa colloc Valentine. La ville est morte, tout est fermé, les habitants sont allés rejoindre leur famille en province pour le we (enfin le we prolongé). Il fait un ressenti de 40 degrés, et on est raplapla. D'autant qu'hier, on a descendu quelques bières. Vous savez, le plaisir de se retrouver dans une cuisine de colocation à l'étranger, et hop, on se replonge au temps de l'Erasmus (ou on se l'imagine), et l'envie festive revient au galop, très naturellement. On cuisine des pâtes - c'est cool de cuisiner, ça fait longtemps - on se chauffe avec quelques Anchor, puis on sort en ville. Enfin, dans un des rares endroits qui sont restés ouverts. On n'avait pas fait ça depuis le début du voyage, mais c'est quelque chose qui revient vite.


On a l'impression de changer de voyage. Et ça ne sera pas le temps d'un soir puisqu'à priori, on devrait rester ici jusque vendredi, jour où l'on décollera pour la Malaisie.


Pour le reste, depuis notre dernier point info, nous avons entre autres :


  • passé la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, par voie terrrestre ;
  • visité 3 jours le site d'Angkor, à vélo ;
  • dormi une nuit à Battambang en couchsurfing, avec en prime une initiation à la méditation avec Flavia, notre hôte, et quelques de ses amis ;
  • passé deux jours dans un hôtel avec piscine, billard et ping-pong, à Phnom Penh, en profitant des infrastructures, la ville étant de plus en plus vide, et la chaleur de plus en plus insoutenable.


Nous retiendrons de ce début de séjour cambodgien, que :


  • Le passage de la frontière s'est globalement bien passé, n'ayant pas dû payer le petit bakchich ouvertement demandé pour obtenir le visa. Le trajet a duré, au total, 13:30 (enchainement de touk-touk, train, camion partagé, marche pour passer les différents postes frontières, et taxi partagé). Ce choix de transports a permis de réduire les coûts. A noter un dramatique accident dans le train, dû au nombre de passagers et aux portes qui restent ouvertes. Parfois on se dit que l'on vit dans une société un peu trop organisée et prévoyante, mais quand l'accident surgit, on se rappelle qu'il y a une bonne raison à ça.
  • Les temples d'Angkor sont magnifiques, mais que c'était encore plus gai de visiter ceux moins touristiques, loin des cars de voyage organisé. Quand il n'y a personne, qu'on se perd dans les ruines, qu'on tombe sur des racines d'arbres gigantesques poussant sur les murs, on se dit qu'on est Indiana Jones (mais assez vite on tombe sur un Chinois, et du coup on se rappelle qu'on est juste "nous", des touristes comme les autres, peut-être un peu moins dévastateurs).
  • La nourriture est restée, pour notre grand bonheur, d'influence française. On trouve des boulangeries, pâtisseries, boucheries, et beaucoup de produits de chez nous dans les supermarchés. On a d'ailleurs mangé le meilleur sandwich de notre vie dans un resto ici, avec pain maison, autour d'un "Colons de Catanes" (jeu de société). Trois soirs d'ailleurs, tellement que c'était bien comme endroit. Dont un soir partagé avec Domen, voyageur slovène hautement sympathique. On a aussi pique-niqué à la baguette et au saucisson. C'est Horace qui insistait.
  • Les moyens de transport et le réseau ne sont pas hyper développés, et du coup c'est difficile de circuler, ou alors il faut y mettre le temps (du style 6h de voyage pour parcourir 170km, sans trop penser qu'à vol d'oiseau il n'y en a que 60...).
  • La circulation est un peu plus anarchique qu'en Thaïlande, ou même en Birmanie. Il y a un peu d'Inde ici. Idem pour le traitement des déchets, dans une plus petite mesure.
  • Les chats ont tous la queue coupée.