Que s’est-il passé lors de notre arrivée en Amérique du Sud ?


Au Chili (brièvement) :

  • On a vécu la journée la plus longue de notre vie. Notre 23 septembre a duré 39 heures, alors que nous passions d’Auckland à Santiago-du-Chili ;
  • On a transité 4 jours par Santiago, qui ne nous a pas particulièrement plu. Valparaiso, à 2 heures de route de là, était plus sympa, tout en collines, en graffitis, et en jolies ruelles. Merci Manon pour le conseil ;
  • On mange bien au Chili ; Et en quantité ;


Au Pérou :

  • On a ensuite passé 15 jours au Pérou avec Philippe et Florence, les parents de Fanny ;
  • Ensemble, on a visité Lima, Arequipa, le lac Titicaca, Cusco, le Machu Picchu, et la vallée sacrée des Incas ;
  • Après leur départ, on a randonné 3 jours pour voir le site inca du Choquequirao (sorte de mini Machu Picchu), avant de passer en Bolivie ;
  • On nous avait dit qu’en Amérique du Sud, il fallait pouvoir se débrouiller en espagnol. On a vite pu le constater ! On s’y est donc mis. Très gentiment. Mi sastre es rico (merci Martin) ;
  • Le mal d’altitude n’est pas une légende. On a pris un peu de temps à s’acclimater lors de notre étape au lac Titicaca, situé à 3800 m d’altitude. Au programme : maux de tête, nausées voire fièvre ;
  • A cette altitude-là, et en altitude de manière générale, le souffle est également plus difficile à récupérer. On a été impressionnés par la volonté de Florence de nous suivre dans toutes nos excursions (accès au Machu Picchu, au site sacré de Pisac, etc.) alors que c’est elle qui en souffrait le plus.


On a vraiment eu du plaisir à retrouver, avec le Pérou, un pays culturellement riche, avec une grande Histoire, et de la variété à découvrir (nature, architecture, musées, villes et édifices, mode de vie, cuisine,...). On s’est plongé dans l’Histoire précolombienne avec le musée Larco à Lima, et les nombreux sites incas (Machu, Ollantaytambo, Moray, Pisac, Choquequirao, Cusco) ainsi que dans celle de la colonisation (Arequipa, Cusco, Lima). Vu notre temps limité, on n’a pas su visiter de sites pré-Incas. On reviendra.

Saviez d’ailleurs que les Incas n’ont « dominé » le Pérou que durant 150 ans ? Leur nom est resté dans les mémoires parce que c’était la civilisation dominante lors de l’invasion espagnole, mais beaucoup d’autres peuples, dispersés dans la région, les ont précédés.

On s’est aussi immergé dans le Pérou moderne, avec concerts sur la place principale de Lima, processions religieuses par-ci, manifestations par-là, etc. On était en pleine période électorale. Le contraste était saisissant avec l’Océanie qui était nettement moins animée.


La transition avec la Bolivie n’a pas été marquante. Les montagnes sont semblables ; Les couleurs restent vives ; Les femmes portent aussi le chapeau melon, et leur nourrisson sur le dos, emballés dans une grande étoffe. Par contre, le fond de commerce touristique se trouve davantage dans les parcs nationaux que dans les sites historiques. Dès lors, ça donne un autre souffle à notre périple, et on n’a pas l’impression de recommencer le Pérou. Mais ça, c’est pour un autre article.


Revenons en à nos lamas. Au Pérou, on a particulièrement apprécié de :

  • S’informer sur les civilisations précolombiennes au musée Larco, à Lima, et découvrir l’art produit par celles-ci depuis 3000 ans. C’est un des meilleurs musées qu’on ait visité durant notre voyage, et le cadre était vraiment joli, ce qui ne gâche rien ;
  • Visiter le couvent de Santa Catalina, dans la ville d’Arequipa, ainsi que le charme de cette dernière. La ville a gardé un joli aspect colonial, avec de beaux bâtiments, et le couvent est magnifiquement conservé, avec une riche histoire et de belles couleurs, rendant chaque recoin ultra photogénique ;
  • Profiter de la quiétude de Llachon, sur le lac Titicaca, et de l’accueil de Felix Turpo, notre hôte durant ce séjour. On a ainsi pu tester la chambre d’hôte « à la péruvienne » ;
  • Découvrir les modes de vie, habits, couleurs et chapeaux des Péruviens, loin des grosses villes ;
  • Doubler la file de touristes qui attendaient le bus pour monter au site du Machu Picchu. On a mis 1h30 à pied, avec une dénivelée non négligeable, mais on a eu le sentiment de mériter notre visite, et de sortir du lot. Celle-ci s’est super bien enchaînée pour nous ensuite : on s’est écarté de la masse (arrivée en haut avant nous malheureusement) en allant voir la vue sur le site depuis la Puerta del Sol ; Le ciel s’est dégagé à ce moment-là, le bol ! Puis on est redescendus vers le site alors qu’une partie des touristes était déjà repartie. Ça restait quand-même rempli de monde, et c’était la queue-leu-leu par moment, mais moins que ce à quoi on avait fait face en arrivant le matin. Et on a ainsi pu profiter du site sans brume, ce qui n’était pas gagné ;
  • Prendre un taxi pour aller visiter les Salinas de Maras, et le site agricole inca de Moray. En 4 heures, on a traversé des décors radicalement différents : le blanc et les bruns des bassins de sel, qui flanquent la montagne ; les cercles des murets de pierres à Moray, centre de recherche agricole du temps des Incas (les cercles centraux, en contrebas, fournissaient un climat plus tropical, permettant ainsi de diversifier et d’optimiser les plantations) ; le coucher de soleil sur la montagne multicolore environnante, et la descente en taxi par une piste infinie ;
  • Arriver seuls (enfin, à quatre) sur le site inca de Pisac, après une montée de marches interminable.
  • Admirer, au Machu, à Ollantaytambo, à Pisac, et à Cusco, la taille précise des énormes blocs de pierre, par les Incas (et sans métal) et l’ajustement architectural de celles-ci ;
  • Partir marcher avec Patrick et Carole pendant trois jours, au Choquequirao, et se redire, à la vue des interminables et inaccessibles terrasses qui recouvrent les flancs quasi verticaux des vallées, que « ils sont fous ces Incas » ;
  • Admirer l’architecture coloniale de Cusco, et pénétrer dans quelques somptueux bâtiments de style espagnol : grandes cours intérieures, colonnades, toits de tuiles, etc. ;
  • Retrouver Philippe et Florence, et partager des repas « en famille », ce qui nous avait manqué en 9 mois. Leur faire découvrir notre quotidien de voyage.


Fun facts et autres :

  • A Aguas Calientes, on a commandé 2 bières au resto. Dix minutes plus tard, la gérante, un peu gênée, vient nous dire qu’elle ne peut pas nous les servir, en raison des élections du lendemain. Est-ce pour que chaque citoyen garde les idées claires, ou pour que la police puisse passer une soirée tranquille avant une journée certainement plus animée ?
  • Pas si fun que ça, mais à savoir : pour visiter le Machu, obligation de passer par Aguas Calientes, village isolé dans la montagne, et accessible soit à pied (on n’avait pas le temps) soit en train. Du coup, les deux compagnies pratiquent des tarifs exorbitants : pour moins de deux heures de train, le billet coûte au minimum 40 euros (pour certaines tranches horaires, les billets atteignaient les 350 euros). On a payé 100 euros notre aller-retour (depuis la dernière localité accessible par route), et 40 euros le ticket d’entrée du site. Comme dit plus haut, on a fait l’impasse sur le bus pour accéder au site. Mais il semble donc que le gouvernement péruvien ait trouvé le filon.
  • A Cusco, en réel manque, on a inauguré la saison de la raclette. Le resto est tenu par un Français, mais tous les produits sont péruviens (et n’ont pas grand-chose à envier à leurs homologues français). On n’a pas été déçus !
  • La randonnée du Choquequirao était prévue en quatre jours. Mais Patrick et Carole, nos comparses du moment, nous ont tirés pour le faire en trois. Du coup, le deuxième jour a été particulièrement intense, et a fini par 300 m de dénivelée positive à la frontale. De vrais aventuriers !
  • Au milieu de la montagne, il n’y a pas de frigo. Du coup, lorsqu’on tue un poulet, le meilleur moyen de le conserver reste de la mettre dans un seau d’eau qu’on garde à l’extérieur non ? C’était au Choquequirao, on était contents qu’on nous serve des lentilles pour le souper ...
  • A Arequipa, alors que Benoit passait une petite soirée en tête à tête avec ses intestins, Fanny est sortie manger avec Florence et Philippe. Dans un resto de viandaille. Ils se sont tous les trois retrouvés affublés de beaux bavoirs en papier histoire que les viandes servies sur pierre chaude ne tâchent pas leurs vêtements. Elle s'est dit que cette soirée avec ses parents face à elle en bavoir était peut être un avant gout du futur ...