On a passé 3 nuits à Jaipur. On en a profité pour visiter le Fort d'Amber, perché sur les hauteurs de la ville. Il vaut vraiment le détour, car il est splendide. Les murs regorgent de couleurs et l'on se perd dans les dédales de couloirs. Dans la ville rose, on déambule dans le bazar, tout coloré, on résiste à tout acheter (enfin surtout Benoit qui comme tout le monde le sait est un accro du shopping! ). On y rencontre un vendeur de bijoux qui, après une mini visite guidée improvisée d'un temple, nous montre sa collection (sans pression d'achat, ça fait du bien !) et où et comment sont taillées les pierres.

Nous passons la troisième nuit dans un hôtel un peu plus confortable (et touristique) dans lequel il y a un restaurant international sur le toit, avec un petit groupe qui joue le soir en habit traditionnel. Ça fait du bien d'être touriste, de manger un burger (et des frites, très bonnes !), d'avoir une baignoire et pas une douche qui inonde toute la salle de bain. On ne se plaint pas des autres jours, mais un petit répit est sympa.


L'étape suivant, c'est Pushkar. On fait le voyage jusque là avec Robert, un vieux et singulier British backpacker. Pushkar est plus touristique (international) que tout ce qu'on a fait jusqu'ici. C'est petit, joli, plein d'échoppes remplies de jolies choses, qu'on retrouve dans les marchés "baba-cools" du sud-ouest de la France. On sent une mouvance "hindoue-hippie-yoga-paix intérieures-recherche de soi" qu'on n'a pas vue ailleurs. Pour les indiens, c'est un lieu de pèlerinage. Les abords du lac sont sacrés, on doit enlever ses chaussures et les photos sont interdites.

Notre hôtel est naze (notre chambre est, entre autres, accolée à la pièce de vie de la famille qui se lève à 6H du matin et vient frapper à notre porte pour récupérer des choses rangées sous notre lit, comme si c'était l'une de leurs armoires), si bien qu'on change après la première nuit, malgré qu'on ait réservé pour trois. On a bien fait ! Le second hôtel est idéal, confortable, et l'on jouira d'une magnifique vue sur la ville pour le festival du cerf-volant. Le soir, au loin, on aperçoit une soirée sur le toit d'une maison. On décide d'aller voir d'un peu plus près après le souper. En approchant, des jeunes à moto nous invitent à monter, l'un d'eux prétend être l'hôte principal. Quand on arrive sur le toit on est peu déçu. Il y a une quarantaine de jeunes seulement, dont des enfants (et surtout pas une seule fille, ce qui est très perturbant et rend la présence de Fanny incongrue !) et la musique, jusqu'alors de l'électro, et devenue de la musique indienne. Du coup on ne reste pas, mais on est content d'être allé voir !


Après ces trois nuit à Pushkar, départ pour Jaisalmer, aux portes du désert, à l'ouest du Rajasthan. 10 heures de train, c'est long, mais on fera probablement pire dans le futur.

Jaisalmer est une ville construite autour d'une citadelle bâtie sur du sable. C'est très joli, surtout à l'intérieur des remparts.

On profite de notre présence pour faire un safari à dos de dromadaire, d'un jour et demi. Expérience très chouette, avec les guides qui préparent à manger, établissent le campement, et mènent les bêtes. Par contre, ça fait mal aux jambes et aux fesses (et au dos, et aux bras, et aux mains ...). Deux Allemands, un père et sa fille, sont également de la partie. C'est agréable d'échanger nos expériences de voyage avec eux et de faire de nouvelles rencontres.

Le désert est différent du Sahara, même si on aura quand même droit aux dunes de sable. C'est aride, plein de petits buissons et quelques arbres, de fils électriques haute tension et d'éoliennes partout. Sans parler des détritus, malheureusement. Mais le soir on peut observer les étoiles qui sont superbes, la pollution lumineuse étant bien moindre que chez nous.


Enfin, aujourd'hui, on quitte Jaisalmer pour Mount Abu, dans les montagnes du sud du Rajasthan, pour faire de la randonnée. Cette fois par un train de nuit, on espère pouvoir un peu fermer l’œil (sachez que les couchettes font 1,85 mètre et qu'il y en a environ 70 par wagon) !


Fun facts :

  • Fanny a failli se faire uriner dessus par un petit garçon qui se soulageait devant sa maison, vers la rue. Et dans le noir, on ne l'a pas vu directement. C'est ça aussi l'Inde.
  • En route, pour le désert, en jeep, notre chauffeur nous passe du Queen, du Stromas, et du...Manau.
  • Les guides de dromadaires ne ressemblent pas à ceux des caravanes qu'on voit dans les films. Ici, c'est pantalon, chemise et mocassins, et ils marchent en tirant les dociles dromadaires (on comprend pourquoi ils ne montent pas dessus quand on sent nos courbatures le lendemain). Le soir, ils mettent l'ambiance en chantant local, d'une voix nasillarde et difficile aux oreilles.
  • Un des dromadaires, pour avoir l'air encore plus idiot qu'à la normal, avait comme tic de sortir sa langue pour faire des bulles en le remplissant d'air, et la laisser pendre en bavant allégrement. Les dromadaires peuvent d'ailleurs faire pipi au moins pendant 3 minutes. D'ailleurs qu'est-ce qu'un chalumeau ? Un dromaludaire à deux bosses.
  • Savez-vous qu'il est possible de glisser un camelbag dans un sac sur un chameau/dromadaire ?
  • Si tu veux tourner, en voiture, mettre ton clignotant ne suffit pas. S'il y a une voiture derrière toi, oublie, elle ne te laissera pas faire ta manœuvre et te doublera quoiqu'il arrive, même si t'es déja bien engagé et qu'une voiture arrive en contresens.
  • La vente d'alcool est très contrôlée, mais parfois il est possible d'en obtenir dans les guesthouse, alors que ça n'est pas sur la carte. Par contre, pas de problème pour commander un "special lassi", espèce de milkshake agrémenté d'une substance à base de cannabis.
  • Pendant le festival du cerf-volant, les indiens lancent également dans le ciel des lanternes volantes et des feux d'artifice. Il semble cependant que certains n'aient pas bien lu le mode d'emploi de leurs feux d'artifice à quelques maison de notre hôtel. Ils les tiraient à l'horizontale. Par chance la terrasse de l'hôtel était relativement bien cloitrée ...
  • Dans notre hôtel actuel, on nous dit qu'il y a de l'eau chaude de 6H à 12H. Pourquoi ? Parce que la chaudière fonctionne au feu de bois pardi ...