La suite du programme pour nous, c’était Darwin, et ses alentours, avant de repiquer sud-est (littéralement sud, puis est) vers Townsville.


A Darwin, on a pris notre temps. On a profité des infrastructures pour :

  • nager ;
  • réparer Regio ;
  • travailler à la bibliothèque ;
  • lézarder au « waterfront ».


Quelques explications donc : on est arrivé à Darwin dans l’espoir de trouver du boulot, mais on ne peut pas dire que la motivation ait été là. Refaire des CV, en cherchant à vanter une quelconque expérience qui pourrait faire pencher la balance dans les offres de fruit-picking (si si, certaines personnes demandent un CV pour ramasser des fruits. Autant dire qu’être psy ou juriste n’aide pas beaucoup dans ces cas là), ou de peinture, et éplucher les différentes offres, n’était pas des plus excitant après presque 6 mois à se laisser vivre. Mais comme on avait pris un visa « vacances-travail », on se disait que le mettre à profit était une bonne chose, sans compter le bénéfice financier of course ! On s’est donc installé à la bibliothèque pour effectuer quelques recherches et composer une note proposant notre aide à afficher dans les supermarchés des petits faubourgs qu’on allait ensuite croiser. Mais de là à envoyer les CV ou afficher effectivement ladite annonce... Résultat : on est reparti de Darwin bredouilles. Il faut quand même souligner le peu d’offres dans les domaines où il était possible pour nous de travailler, sachant qu'on ne souhaitait pas s'implanter quelques part 3 mois !


On a aussi profité de la ville pour faire un petit entretien du van, après plusieurs milliers de kilomètres. Bien nous en a pris, il était urgent de changer la roue avant droite, pas loin d’exploser. Mais cela impliquait de retourner à plusieurs reprises au garage – selon les disponibilités – ce qui nous a un peu « bloqué » dans la ville.


Ente les coups, on a profité des piscines pour entretenir notre santé et notre hygiène, du bord de mer – avec zone de baignade protégée des crocodiles et des méduses – et d’une escapade au nord de la ville, pour camper trois jours sur la plage. On a aussi visité le musée du Territoire du nord, dans le même genre que celui qu’on avait visité à Adélaïde (musée de l’État d’Australie du sud – il font dans l’originalité pour les noms ici), qui nous a bien plu, avec la possibilité de voir Sweetheart, crocodile empaillé de 5,1m de long, ainsi qu’une expo sur l’ouragan Tracy qui a dévasté la ville le

25 décembre 1974.

Enfin, on a eu l’occasion de recroiser Giuse et Steph à plusieurs reprises.


Après 12 jours sur place, on a remis les voiles pour d’autres aventures. Pour rallier la côte est, on a d’abord dû refaire 1000 km sur nos pas, jusque Tennant Creek. Si on ne s’est pas vraiment pressé à l’aller, on a vraiment pris tout notre temps au retour, s’arrêtant aux endroits repérés dans l’autre sens, mais où on n’avait pas fait escale. Ainsi, pour rejoindre Adelaïde River (qui n’a rien à voir avec Adelaïde – on vous dit qu’il ne font pas dans l’originalité des noms) on a saisi l’opportunité de prendre une petite route parallèle à la Stuart Highway qui, le temps de 60 km, nous a donné le sentiment d’être à la campagne. Ça sinuait, montait et descendait. Tout ce qu’on n’avait pas encore eu depuis Perth, à peu de chose près.


Une fois dépassé Mataranka et ses sources d’eau chaude, on a repris le rythme de l’outback. Conduite toute la journée, et halte en bord de route pour la nuit, au milieu des caravanes. On a même atteint les 700 km sur la journée, le jour avant d’atteindre Townsville, pour être à temps au boulot qu’on a décroché pour le WE, suite à une petite annonce laissée en ligne (ouf, quand-même !).


Sur cette période, on a particulièrement aimé :

  • Le rythme tranquille de Darwin, ville de petite taille. Ce n’est pas particulièrement joli, mais ça n’a pas le côté oppressant des grandes villes.
  • Profiter du marché très sympa, le jeudi et le dimanche. Musique, échoppes de nourriture et artisans. Un peu d’animation quoi...
  • Ramasser les coquillages en bord de mer, lors de notre escapade au nord de la ville. Certains étaient encore habités, à notre grande surprise.
  • Lors de cette même escapade, voir, au petit matin, un échassier gigantesque venir se poser sur le sable, et faire une petite promenade, du haut de ses deux mètres. Un dinosaure a dit Fanny, à juste titre.
  • Se poser dans nos hamacs, aux Robin Falls. On n’avait pas prévu de halte là-bas, mais l’endroit était tellement sympa qu’on y est resté plus de 24 heures.
  • Mataranka et Bitter Springs, à nouveau.
  • Boire un verre au bar de Daly Waters, bar perdu et décoré de bric et de broc.
  • Écouter de nouvelles chansons en roulant, après s’être reconstitué une playlist à Darwin.


Fun facts et autres considérations :

  • Les incendies sous contrôle sont légion en Australie. Ceux-ci sont nécessaires pour certaines plantes (les spinifex). A beaucoup d’endroit donc, on est passé à côté de zones brûlées, ou en train de brûler. Ça rend le paysage très particulier : noir de suie au sol, et les arbres noircis jusqu’à 2 ou 3 mètres de haut. Le contraste avec le blanc de leur écorce, pour certains, est saisissant. Ensuite, la couche verte des feuilles, et le ciel bleu. Au Litchfield, on est passé à côté d’un feu bien actif. Il était surprenant de voir de nombreux oiseaux (aigles et corbeaux) attendre sagement sur la route la fuite de leurs proies, ou simplement que le feu s’éteigne pour aller ramasser leurs dîner grillé.
  • A Darwin, on a fait un barbecue avec Giuse et Steph. Un « slunch » pour les initiés. A 16h, on était donc attablé tous les quatre, lorsque l’arrosage automatique du parc s’est déclenché. Et ne pensez pas que celui-ci épargne les tables. Sans notre rapide réflexe de déposer une casserole retournée sur les jets, c’est tout notre repas qui était foutu.
  • Dans un camping, lors d’une étape, on s’est installé à côté d’un gars qui montait régulièrement dans sa voiture, et qui revenait 4-5 minutes après. Comme il n’y avait strictement rien aux alentours, on en a déduit qu’il allait aux toilettes en bagnole, qui étaient à peu près à 300 mètres.