Demain (le 13/03) nous décollons pour Bangkok.


Après Yangon, nous avons fait, dans l'ordre, Kalaw, le lac Inle, Mandalay, Monywa, Bagan, et à nouveau Mandalay. Les deux atouts majeurs de ce trip étaient le lac Inle et Bagan. Le premier, pour ses potagers flottants, ses maisons tressées en bambous sur pilotis, ses bateaux, ses couchers de soleil, ses montagnes environnantes, et le second pour ses innombrables temples, pagodes et stupas dispersés dans la plaine de l'ancien royaume, ses chemins à parcourir à scooter électrique, et ses montgolfières qui s'élèvent à l'aube. Vous l'aurez compris, on a beaucoup apprécié.


Dans ce qu'on pourrait appeler la première partie :

  • on a fait une balade en forêt et dans les cultures à Kalaw,
  • on a pris un train d'un autre âge pour rallier le lac Inle,
  • on a fait une journée de bateau pour découvrir le lac et ses secrets,
  • on a loué des vélos pour découvrir le relief autour du lac, et le vignoble de Red Mountain (ça sonne un peu plus "ville du Montana"),
  • Benoit a fait du VTT sur les contreforts (en douceur).

Ensuite, dans la seconde partie :

  • on est allé voir les Bouddhas géants de Monywa (entre autres : le deuxième plus grand debout on pense (130m; et le plus grand couché (90m)),
  • on s'est perdu autant que possible parmi les temples de Bagan, en scooter électrique,
  • on a glandé dans des transats au bord de la rivière Irrawaddy,
  • on a glandé dans des transats au bord de la piscine,
  • on a fait du bateau de touriste pour revenir à Mandalay,
  • à Mandalay, on a pris un jour pour visiter les alentours à scooter (une fois encore) et un jour pour aller profiter d'une cascade et piscine naturelle dans des gorges à 50 kms de là.


C'est très résumé, mais nos photos parlent pour nous.


En coup de cœur, on a aimé :

  • les rencontres qu'on a faites, tant des Birmans qui sont toujours souriants (mais bon, on reste des touristes, et on n'a pas approfondi le contact malheureusement), que d'autres touristes avec lesquels on a davantage pu échanger qu'en Inde (sans doute que notre état d'esprit évolue aussi). Notamment une très chouette rencontre avec Estelle et Aurore (qui peut-être nous liront) au sommet d'un temple de Bagan.
  • admirer les montgolfières s'élever dans le ciel, au lever du soleil, et les voir passer au dessus de nos têtes.
  • découvrir tout un village sur pilotis au milieu du lac Inle, entouré de potagers flottants.
  • profiter de la piscine naturelle avec chute d'eau dans les gorges, à Dee Dot.
  • se balader à Kalaw, sans guide, et avoir le plaisir d'être autonome en pleine nature, ce qu'on n'avait pas eu en Inde.
  • admirer le coucher de soleil depuis un ponton du fleuve de la ville, avec les bateau-bus pétaradants, emmenant touristes et birmans sur l'autre rive.


On a beaucoup aimé un tas d'autres petites choses, et probablement avant tout le rythme tranquille auquel nous avons découvert le pays. En fait, on vivait plus au jour le jour, sans trop planifier. Du coup on a probablement loupé un certain nombre de choses, et on les a faites un peu dans le désordre, mais au final, on termine le pays avec les batteries pleines, ce qui ne s'avère pas si évident - en fait - après deux mois et demi de voyage.


L'impression que nous avons eue de la Birmanie, telle que décrite dans l'article précédent, s'est maintenue plus ou moins tout au long de notre présence au pays. Les Birmans, comme dit plus haut, sont très sympathiques, souriants, avenants. La nature est belle et accidentée, et la nourriture souvent plus variée qu'en Inde (la nourriture birmane ne casse pas la baraque, mais on trouve souvent à la carte d'autres plats asiatiques (chinois, thaïs), et parfois européens, souvent très bons).


Par contre, on a un peu perdu d'émerveillement, à la longue, à force de voir les mêmes temples, les mêmes pagodes, les mêmes Bouddhas, qui sont toujours très kitschs, avec des traits pas très fins. On n'a pas vu beaucoup de beaux monuments, comme on a pu en voir en Inde, et même les stupas et temples de Bagan, en brique rouge, ont un côté répétitif. Le plaisir de découvrir ces derniers réside dans le fait qu'ils sont très nombreux et dispersés partout. Mais peu entrainent une exclamation d'admiration relative à leur architecture.


On n'a aussi moins vu de couleur, de nature flamboyante, comme au sud de l'Inde, ou encore d'animaux. Mais on a vu des chapeaux en osier, des buffles dans les marais, de très jolis costumes et tenues qui n'ont pas grand chose à envier aux saris, des bœufs qui labouraient les champs, des artisans au travail, qui fabriquaient des étoffes (tissage, coloration), des pans de mur en bambou, ou des Bouddhas, et des sourires partout.


Le bilan donc, c'est que chaque pays a ses attraits, et que cela suscite notre envie d'en découvrir d'autres. A nous la Thaïlande.


Fun facts :

  • À Yangon, lors de l'arrivée de Laurane et Camille, nous sommes allés manger au restaurant tous les quatre pour fêter ça (malgré la fatigue des filles après tant d'heures de vol). À la fin du repas, on décide de ne sortir qu'un seule carte visa et de s'arranger ensuite entre nous. Benoit fait une première tentative, mais le terminal est capricieux et celle-ci échoue. Lorsque le serveur revient avec un nouveau terminal, Camille se propose pour re-tenter le coup, le problème pourrait venir du fait que Benoit a une mastercard. Elle essaye une, puis deux, puis trois fois (puisque ça n'a pas bien fonctionné chez Benoit, elle se dit qu'il doit également s'agir d'un souci avec leur terminal) ... et se rend compte que sa carte est bloquée. Pas de bol, elle avait changé son code juste avant de partir, mais les heures de vol lui avaient fait perdre de vue ce détail.
  • Les Birmans roulent à droite, mais leurs voitures ont quasi toutes le volant à droite également. Autre héritage anglais, la limite de vitesse en ville est de... 48km/h. C'est Fanny qui a fait le lien avec les 30 miles/heure, intriguée par cette incongruité.
  • Comme vous le savez, Benoit a fait l'acquisition d'un nouveau ukulélé. Il est, pour ce faire, retourné trois fois au magasin. Nous avons pas mal discuté et échangé nos avis et commentaires sur la question. Et c'est au moment de terminer la transaction que le vendeur s'adresse à nous en français. On a eu vite fait de se repasser en tête tout ce qu'on avait dit sur son magasin durant ces trois visites !
  • À Yangon, la gare des bus est un véritable quartier (certes excentré) de la ville. C'est immense. Alors quand on y arrive et que notre chauffeur de taxi (qui ne parle pas un mot d'anglais) ne sait pas où se trouve notre terminal, on a une suée froide.
  • Comme expliqué plus haut, les scooters de Bagan sont électriques. Du coup, leur autonomie est relativement faible. Et du coup, Fanny s'est retrouvée à courir à côté de Benoit qui conduisait sur le chemin du retour, car l'engin ne pouvait plus nous faire avancer tous les deux en montée. Sans parler de notre vitesse de pointe de 10km/h. On est quand même finalement arrivés à l'hôtel, ça descendait sur la fin du trajet.
  • À Bagan toujours, nous avons en bons touristes décidé d'aller voir le coucher de soleil d'une stupas En attendant que Monsieur veuille bien aller se coucher, nous avons fait la rencontre de Estelle et Aurore - deux Bretonnes très sympas - avec qui nous avons pas mal discuté. Puis tout d'un coup Benoit s'est exclamé : "il est parti !". - "Qui ?" - "Le soleil, il a disparu !". Bon, et bien ça sera pour une autre fois...
  • Lors de nos deux journées farniente dans un hôtel excentré de Bagan, nous avons voulu manger à l’extérieur de l'hôtel pour le temps de midi. Celui-ci étant situé sur une grand route, nous n'avons trouvé qu'un petit resto typique (très très typique) dont la patronne ne parlait pas anglais. Nous nous sommes retrouvés avec une demi-douzaine de petits bols devant nous, contenant des choses indéterminées baignant dans du gras. On a goûté, rien n'était mangeable, et on n'a pas osé tenter les plats de viande au vu de l'absence de frigo. On a donc jeté notre dévolu sur le riz blanc.