Cher lecteur,


Tu l'auras certainement remarqué, nous avons été silencieux ces dernières semaines. On a été pris par notre périple thaïlandais, ce qui est bon signe. On saturait un peu des Bouddhas, et on a fait une coupure aux îles.


On vous a quand même distillé quelques photos pour que vous puissiez nous suivre approximativement, mais voici plus en détail ce qu'on a fait :

  • Bangkok, où l'on a entre autres retrouvé Laurane et Camille d'une part, et Han d'autre part (enfin, retrouvailles pour Fanny, rencontre pour Benoit) ;
  • Koh Tao, la plage et le snorkeling (masque et tuba) ;
  • Koh Phangan, la plage, le scooter sur les routes en montagnes russes, le pub anglais, la glandouille ;
  • Krabi, le Khao Phanom Bencha National park et ses chutes d'eau (et la randonnée dans une chaleur moite pour y accéder) ;
  • Koh Lanta, la piscine, la glandouille encore, et l'absence des caméras de TF1
  • Koh Phi Phi, son flot de touristes, ses rues pour les touristes, mais aussi ses plages moins accessibles et ses magnifiques récifs de coraux et ses poissons colorés, du coup snorkeling (encore) ;
  • Phuket town, ses rues sympathiques, son marché du dimanche ;
  • Bangkok, again.


Pour ne pas décrire au jour le jour (on n'y arrive déjà plus dans nos carnets, et c'est pas le plus intéressant pour vous), on retient de ces 20 jours de Thaïlande :

  • Le choc par rapport à la Birmanie. Bangkok est une ville moderne (Liège c'est la campagne en comparaison), et après plus de deux mois dans un milieu moins "développé", ça fait bizarre ;
  • Le plaisir de retrouver des bars avec ambiance, le temps de quelques soirs (parce que pour l'authenticité, il faudra repasser, c'est la jungle des touristes) ;
  • Le partage d'une journée foireuse avec Laurane et Camille. Cette dernière avait repérer tout ce qu'il fallait faire, mais les tenues trop légères nous ont empêché de rentrer là où il fallait, et la contrainte horaire nous a fait prendre un verre au spot du coucher de soleil...2 heures avant celui-ci. Mais on a quand même vraiment bien ri ;
  • Ce même soir, après que Laurane et Camille soient reparties à l'aéroport, tomber sur des Coréens qui chantent dans un café, et se laisser transporter par la guitare et la voie magnifique de l'une d'entre eux.
  • Partager deux journées avec Han, dont une avec Antonio, ami italien d'Han, rencontré à...Liège (vous avez dit "le monde est petit ?); se faire guider dans les malls; découvrir des restos pas comme chez nous; visiter la maison de Jim Thomson; bref, avoir un aperçu de Bangkok par une de ses habitantes ;
  • Découvrir une plage paradisiaque à Koh Tao, au bout d'un chemin très sympathique traversant jungle et resorts, et y faire du snorkeling (et aussi un peu la carpette); y voir nos premiers poissons colorés, mais aussi - gros coup de bol - une tortue de mer géante, et deux petits requins ;
  • Se promener dans le parc de Khao Phanom Bencha, au nord de Krabi, après un joli trajet à scooter dans la campagne parsemée de pics rocheux; faire une randonnée loin des touristes, dans la jungle, et se baigner, toujours seuls, dans les chutes d'eau ;
  • Refaire du snorkeling à Kho Phi Phi, depuis une plage à laquelle on accède après 50 minutes de marche, et relativement peu fréquentée (en comparaison au nombre de touristes croisés dans le quartier du port); y trouver davantage de poissons colorés et de superbes récifs coralliens.


On est de retour à Bangkok, dans le but de passer prochainement au Cambodge. On a un peu l'impression de faire les choses dans le désordre, mais s'organiser demande pas mal d'énergie, ne fut-ce que celle de faire son deuil des choix inhérents à tout périple.


La Thaïlande est le pays qu'on a le moins préparé, sur les trois visités. On n'avait pas beaucoup d'attentes, et on s'est un peu retrouvé pris, sans trop avoir envisagé à l'avance les possibilités, dans un programme de visite d'îles. De retour à Bangkok, on a l'impression d'avoir quitté la ville hier - c'était il y a 15 jours en fait - et d'avoir manqué une bonne partie du patrimoine culturel thaïlandais. Mais en fait, cette coupure a été une formidable bulle d'air dans ce voyage. On a fait quelque chose qu'on n'avait encore jamais fait, et qu'on ne trouve pas dans nos contrées : les plages sous les cocotiers, les coraux, les poissons colorés. Ca a permis de varier des Bouddhas (on se répète un peu mais ça faisait beaucoup), et de faire quelque chose de tout à fait différent. Le bilan est donc très positif.


Le prix à payer (au sens figuré, car au sens propre, c'était beaucoup de bateau) était de rejoindre un circuit beaucoup plus fréquenté par les touristes. Mais on s'en est accommodé sans difficulté. D'une part, le résultat en valait le coût/coup, et d'autre part, vu notre capacité à, dès que possible, trouver une échappatoire (le parc national, les plages reculées accessibles après une longue marche,...), on a eu nos instants de liberté. De plus, c'est plus anecdotique, mais l'offre, notamment de restos, est plus grande là où il y a plus de touristes, et on n'était pas mécontent de varier.

Enfin, la perspective d'aller au Cambodge ensuite, et donc de se retrouver un peu plus livrés à nous même, a contrebalancé le vécu de ce circuit.


Fun facts :

  • Lors du moment fatidique de la séparation avec Laurane et Camille devant aller prendre leur avion de retour et forts de notre expérience de trajet de l'aéroport vers la ville de Bangkok deux jours plus tôt, nous les rassurons en leur affirmant qu'une navette passe non loin de l'endroit où nous soupons. (elles nous avaient rejoints en taxi pour ne pas perdre de temps). La rue où la navette nous avait lâchés étant à sens unique, on cherche l'arrêt dans le bon sens. En chemin, Benoit repère trois filles qui négocient un taxi, probablement pour l'aéroport. Se disant qu'un covoiturage en taxi sera plus rapide et plus sûr qu'une hypothétique navette, et pas plus cher, on se joint aux négociations. Bien nous en a pris, car au fil de celles-ci, on se rend compte que les filles devaient rallier l'autre aéroport que celui par lequel nous sommes arrivés. Oups, on allait les faire monter dans un navette en direction du mauvais aéroport, merci les taxis !
  • A Koh Phi Phi, après 50 minutes de marche sous la chaleur suffocante, nous arrivons enfin à la plage promise ! Sable fin, palmiers, eau bleue turquoise ... et des centaines de chinois débarquant d'une dizaine de bateaux touristiques. Au secours ! Heureusement deux touristes (non-chinois) qui nous avaient indiqué le chemin de la plage et que nous avions devancés passent devant nous et nous affirment qu'il est possible de longer les rochers en bord de mer pendant quelques centaines de mètres pour arriver à une seconde plage, idyllique cette fois.
  • Fanny qui reste bloquée dans la mer, à Koh Phi Phi, sans pouvoir avancer ou reculer, de peur de passer au dessus des oursins qui tapissent le fond de la mer. (A marée basse, c'est vrai qu'on les frôle un peu plus). Idem à Koh Lanta, Fanny ne bouge plus, mais en raison des nombreux rochers et des grosses limaces de mer qui l'entourent.
  • Négocier avec les taxis, c'est parfois un vrai sport. Ils voulaient 300 bahts, on ne voulait pas payer plus de 100. Du coup, comme pour les narguer (mais on s'était déjà éloigné un peu), on a fait une tentative de stop, très concluante ! 40 secondes et 7ème voitures qui passe, et hop, on est pris.
  • On dit que la saison idéale pour voyager en Thaïlande, c'est de décembre à mars. On confirme, on s'est retrouvé piégés par une averse digne d'une drache belge le 1er avril à Phuket. Quelques jours avant, à Koh Phangan, on avait aussi eu de la pluie. C'était la première fois depuis le 1er janvier qu'on était directement concerné par le phénomène, dont on se souvenait vaguement.
  • À Koh Phangan, nous sommes, tout à fait par hasard, tombés sur un véritable pub anglais, tenu par un véritable londonien, servant de véritables plats britishs. Ca nous a rappelé nos vacances en août dernier.
  • À Krabi, alors que Benoit revient de quelques emplettes en ville, le gars de l'accueil à l'hôtel l'aborde en lui demandant "are you mister benoit?" et en lui tendant une enveloppe. Rien d'étonnant au fond quand on sait que la "James Bond Island" n'est qu'à quelques kilomètres (voir "l'homme au pistolet d'or"). Bon, en réalité, ce brave jeune homme lui donnait des informations pour notre excursion du lendemain, dont nous avions discuté plus tôt avec son collègue. La surprise de Benoit était quand même bien là, vu que la réservation avait été faite au nom de Fanny.
  • A Koh Phi Phi, c'est le paradis du touriste fêtard un peu bourrin. Du coup les boîtes passent de la mauvaise musique très fort, toute la nuit. On ne pensait pas qu'on serait affecté, depuis notre case en bambou excentrée, mais c'était sans compter sur la capacité du son à se propager sur l'eau. Or comme on était de l'autre côté de la baie, et un peu en hauteur, c'était nouba chez nous aussi, et Horace s'en est donné à coeur joie.
  • L'air conditionné est devenu presqu'un indispensable. On a fait l'impasse dans les îles par économie, mais du coup, on collait du matin au soir et du soir au matin.