On a quitté Delhi. Avec nos sacs, notre bonne humeur, et un certain soulagement.

En effet, lors de notre atterrissage dans la nuit du 1er au 2 janvier, nous avons constaté que nos sacs à dos n'étaient pas sur le tapis roulant. On est donc rapidement confronté aux difficultés administratives "à l'indienne" et on a déjà un aperçu du sens de la discipline indienne...

On nous informe que nos sacs sont sagement restés à Amsterdam, et qu'on nous les livrera plus tard. Pas de bol pour nous, on avait seulement réservé une nuit près de l'aéroport, et après c'était prévu d'improviser. On improvisera autrement pardi.

Les démarches suivantes ne sont pas plus faciles (retrait de roupies, trouver un taxi prépayé, trouver l'hôtel), mais avec calme, on trouve une solution.

On décide de passer deux nuits à cet hôtel dans le but de récupérer les sacs le surlendemain matin. La journée du 2 se passe donc à dormir pour récupérer et à faire un petit tour dans le faubourg.

Le 3 matin, pas de nouvelles des bagages. Benoit part donc à l'aéroport pour s'enquérir de la situation et revient bredouille, mais en sachant que les bagages étaient toujours à Amsterdam, et avec deux n° de téléphone en plus.

On poursuit donc nos débuts timides en partant pour le centre de Delhi, où l'on constate qu'il n'y a pas de différence d'infrastructure, de propreté, de circulation, d'architecture. Il faut être accroché pour s'y enfoncer. On pousse même l'expérience, en fin d'après-midi, dans Old Delhi, qui fourmille quatre fois plus que n'importe où ailleurs, et qui est donc quatre fois plus sale, désorganisé, où on est quatre fois plus sollicités, et donc qui est difficilement praticable. C'est un monde différent de celui qu'on connait, on est heureux de le découvrir, mais on sait qu'on ne s'y attardera pas.

Le 4 matin, après de multiples efforts de notre tenancier-hôtelier pour nous aider (avant de vouloir nous refiler un tour touristique avec voiture avec chauffeur), on apprend que les sacs sont arrivés sur le sol indien. On ne prend pas le risque d'une livraison foireuse et on file à l'aéroport les récupérer. Le soulagement est intense. On peut enfin préparer la suite du voyage sereinement.

Nous voilà donc à Agra, après une première expérience de train, somme toute tout à fait ordinaire, ou presque. Monter dans le train est à l'image de ce que nous avons vécu depuis notre arrivée : foireux. Les numéros affichés sur le tableau lumineux du quai ne sont en fait pas ceux du train que nous devons prendre. Ceux là sont affichés sur le train même. C'est donc dans un train commençant paresseusement à avancer que Benoit monte rejoindre Fanny qui hurle "ça démarre". Ouf ! Une fois arrivés à Agra, nous effectuons notre première réelle activité culturelle : le Fort d'Agra. Superbe. Les photos parleront mieux que les mots.

Au programme demain : le Taj Mahal.